L'histoire de la commune

Située sur le vieux massif hercynien à la limite du sillon houiller dans une zone de failles et de fractures, cette commune bénéficie ainsi d’un réseau hydrographique très intéressant, attesté par les nombreux puits d’eau potable visibles dans le village et la vingtaine de captages agricoles.

Au niveau historique, peu de recherches ont été effectuées sur la commune même, mais dans les alentours de Montaigut et Lapeyrouse par Maurice Piboule, historien bourbonnais.

D’après ses notes, plusieurs sites auraient été peuplés dès la période préhistorique ; par ailleurs, il émet l’hypothèse qu’un itinéraire antique reliait Montaigut à Montmarault.

La première mention historique de la commune de Buxières remonte au 14 ème siècle dans l’état des revenus de la Commanderie templière de Lavaufranche (en Creuse), qui fait référence à 4 domaines agricoles et une chapelle à Buxières.


L’époque féodale est marquée par l’influence du bourbonnais sur l’architecture et l’exploitation agricole avec la prédominance du métayage. A la Révolution, les biens de la Commanderie sont saisis.

Enfin, l’exploitation industrielle des mines dans la seconde moitié du 19 ème siècle profitera également à Buxières-sous-Montaigut et verra émerger une nouvelle population d’ouvrier- paysan. Renée Couppat a ensuite conduit le groupe à l’église paroissiale de Buxières, placée sous le vocable de Saint-Pardoux et Saint-Jean Baptiste.

Si les premières mentions de cette église remontent au 14 ème siècle, certains éléments paraissent plus anciens notamment le chevet.


Pour Bruno Phalip, la chapelle voûtée en cul de four pourrait être celle de la première Commanderie installée au milieu du 13 ème siècle à laquelle on aurait adjoint plus tard un chevet à pan et une nef.

On sait que le porche et le clocher porche ont été ajoutés en 1677. L’église de Buxières deviendra une annexe de l’église paroissiale de Montaigut en 1792.


 

Au niveau du mobilier, à noter les statues de Saint-Pardoux, saint Jean-Baptiste, saint Antoine et saint-Joseph ; un palanquin servant au pèlerinage de Saint-Pardoux qui faisait le tour de l’église d’après une habitante de Buxières ; des vitraux du 19 ème Siècle financés par des notables de la commune ; deux très beaux chapiteaux dans la chapelle.


 

Dans la chapelle, la peinture murale pourrait être celle de l’artiste Henri Landais, qui a réalisé les fresques des églises de St Eloy les Mines et Youx et dont l’assistant pour la réalisation des couleurs, monsieur Jeambrun, était natif de Buxières.


Sur le perron de l’église, Renée Couppat a précisé que le groupe marchait sur l’ancien cimetière déplacé en 1933 car il se trouvait à moins de 80 mètres de l’école, ce qui était interdit pour des raisons d’hygiène.


 

Ce périmètre pourrait également être l’emplacement de la première commanderie de l’ordre de St Jean de Jérusalem installée au milieu du 13 ème siècle à Buxières par la commanderie de Lavaufranche, par donation sans doute. Hypothèse étayée par la présence d’une archère visible sur le bas de la chapelle, provenant d’un ancien édifice de la première commanderie ?


La commanderie templière de Lavaufranche (près de Boussac en Creuse) est créée vers 1180 ; elle avait vocation, comme les autres, à défendre pèlerins et croyants d’abord sur les routes des croisades puis sur toutes les routes. Dans un enclos, la commanderie était composée de logis pour le commandeur, de granges et bâtiments agricoles, d’un puits, d’un donjon et d’une chapelle.

Une première commanderie à Buxières dépendant de celle de Lavaufranche se serait donc établie au milieu du 13ème Siècle près de l’église.


Plus tard, à l’initiative de deux commandeurs originaires du secteur, de nouveaux bâtiments auraient été construits en 1659 comme l’atteste le linteau du porche de l’actuel «château» en contrebas du village.

Cette halte où les voyageurs devaient faire signe au conducteur du train pour monter et descendre, était aussi un « relais de poste » pour les colis. C’était également une cour de marchandises (fourrages, grains, fromages, broutards…) où s’échangeaient les productions des Combrailles et du Bourbonnais.

La première école du village a été créée en 1872 suite au rachat de la maison Daumy par la municipalité. Les agrandissements successifs se sont poursuivis jusqu’en 1909.

Ce bâtiment abrite toujours l’actuelle école en regroupement pédagogique avec Lapeyrouse et la mairie.

Sur la façade du bâtiment, il faut noter le magnifique blason réalisé par Monsieur Jean-Yves Lallart, ancien Sous-Préfet de Riom dans le pur esprit de « Buxières Jérusalem ».